Churchill a dit « Mes meilleurs improvisations sont celles que j’ai le plus préparées ». 


Des questions se posent concernant la présentation orale : Quoi préparer ? Sous quelle forme ? Faut-il tout rédiger ? Faut-il apprendre par cœur ce que l’on va dire ? Quelle place pour les notes ? 


De nombreuses règles antiques de constitution d’un discours sont toujours utilisées actuellement :

  • la recherche des arguments
  • le plan : l’élève pourra faire un plan de sa présentation orale, pour organiser les idées, avoir un enchaînement logique. Une carte mentale peut aider à l’organisation des idées ; 
  • l’écriture du « discours » pour les amorces de l’introduction et de la conclusion : il est préférable de rédiger des phrases courtes ; 
  • l’orateur doit maîtriser les arguments, être capable de les développer, les expliquer ; donner des exemples (selon le sujet) ; réfléchir aux transitions, mettre des connecteurs logiques6 entre les idées ; 
  • en sciences de l'ingénieur, le support (schémas, graphiques, équations…) pourra avantageusement appuyer les propos du candidat sur le plan scientifique, comme précisé précédemment ; 
  • l’action oratoire et la mémoire : nous allons nous intéresser plus loin aux questions que ces deux points peuvent susciter (des questions que les élèves ne manqueront pas de poser à leur enseignant). 


Faut-il apprendre par coeur son discours ? 

Tout d’abord, faire une présentation orale ne signifie pas oraliser un discours écrit. 


Apprendre par cœur son discours risque, par ailleurs, de donner l’impression de « réciter », de se montrer peu convaincu et d’être déboussolé en cas de trou de mémoire. 


En revanche, apprendre par cœur l’introduction, peut rassurer pour la suite de la présentation, le plus difficile étant sans doute de commencer. De même, apprendre par cœur les dernières phrases de son discours permet de soigner la dernière impression laissée à l’auditoire. 


L’idéal serait d’arriver à dire le texte préparé, de manière naturelle, sans donner l’impression au public que le texte a été préparé. Pour cela, il est conseillé de s’entraîner, répéter (y compris en tenant compte de la prosodie, c’est-à-dire l’intonation, l’accentuation, le rythme) jusqu’à ce que le discours soit maîtrisé. Certains se sentiront obligés d’apprendre par cœur l’intégralité du discours dans ses moindres détails, à condition de s’en détacher ensuite et d’en être « libéré ». 


Pour se rassurer, il est envisageable de préparer quelques notes, au début de l’entraînement à l’épreuve (Rappelons que le jour « J », la présentation se fait sans note). 



Quelles notes préparer ? Sous quelle forme ? 

Rédiger des notes (faire des fiches par exemple) n’est pas réécrire l’intégralité du discours. Il est conseillé de noter les mots-clés (arguments…) ou les idées principales. 


Si les notes sont écrites ou saisies sur un logiciel de traitement de texte en caractères suffisamment gros, elles permettront de les retrouver facilement en jetant un œil dessus lors de la présentation orale. Varier la grosseur des caractères et mettre des couleurs peuvent être autant de repères. 


Il est possible aussi d’avoir comme note une carte mentale comportant les différentes parties de la présentation. 


Peut-on lire ses notes ? Comment les utiliser ? 

Lire ses notes peut empêcher de regarder le public, d’entrer en contact avec lui ou de garder un contact visuel, et n’est bien sûr pas recommandé, sauf ponctuellement. 


Si les notes sont (trop) visibles par l’auditoire, elles peuvent créer une barrière entre l’auditoire et l’orateur, une certaine distance avec le public. 


Avoir des notes peut rassurer, mais il faut les utiliser à bon escient, et ne pas en avoir trop, au risque de les chercher et d’être perturbé lors de la présentation orale. 


Rappelons encore que lors du « Grand oral », les notes ne sont pas autorisées. 



Faut-il avoir peur du silence ? 

Le silence lors d’une présentation orale peut faire peur. Il s’agit bien entendu d’éviter les « blancs » (trous de mémoire…). Mais le silence présente une utilité à la fois pour l’orateur et pour l’auditoire. 

Pour l’orateur, il permet de : 

  • respirer, réduire le stress, lâcher prise ; 
  • rythmer la présentation, mettre en valeur des propos (avant ou après un silence) ; 
  • être attentif à la réception de la présentation par l’auditoire ; 
  • avoir conscience de son corps (ancrage…). 


Pour l’auditoire, le silence permet de capter, de comprendre, d’imaginer ou d’analyser ce qui est dit. 


Quelle posture adopter lors de la présentation ? Quels gestes éviter ? 

Concernant le regard, il convient de ne pas regarder un point fixe, ou « fusiller du regard » l’auditoire de gauche à droite ou de droite à gauche. 


Lors de l’entraînement devant un groupe assez important, il peut être conseillé de décrire un « M » avec les yeux pour balayer l’auditoire puis faire un « W ». 


Visualiser la vidéo « La prise de parole en public – partie 1 : posture, gestuelle, gestion de l’espace, IUT de Roanne » permettra aux élèves de voir les gestes à adopter et ceux à éviter. 


Enfin, un point est sans doute à préciser aux élèves : que le jury ait apprécié la présentation ou pas, il ne laisse en général rien transparaître, ce qui peut être perturbant pour le candidat (qui ne doit pas être déstabilisé si les membres du jury n’acquiescent pas à ses propos, ne sourient pas…). 




























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